Le XVIIe siècle

Monday, December 01, 2008

Résumé - L'Ecole des femmes

L'Ecole des femmes est une comédie en 5 actes et en vers, créée au Palais Royal le 26 décembre 1662, et publiée chez De Luynes, le 17 mars 1663.


L'histoire en est connue, et par ailleurs relativement classique : un barbon tient recluse une jeune fille afin de l'épouser, confondant innocence et ignorance. Il sera joué, et avec lui tombe une idéologie de l'asservissement imbécile de la femme — les dévots ne pardonneront pas cette chute à Molière. En même temps qu'est préparée la querelle du Tartuffe, c'est une révolution théâtrale qu'opère l'Ecole des femmes, pièce à bien des égards fondatrice. Sans insister sur les qualités des dialogues (entre Arnolphe et Agnès), sur les trouvailles scénographiques (l'amant raconte ses progrès au cocu) il faut en effet comprendre que le passage de trois à cinq actes permet un approfondissement considérable des caractères, accru encore par ce coup de génie : Arnolphe, le cocu, est le personnage central, présent dans presque toutes les scènes. Il devient ainsi le premier des grands monomanes de Molière, une figure de l'aveuglement, et, dans sa volonté de s'expliquer, bien plus qu'une fonction : un discours, et un personnage.


Acte I

Arnolphe, aussi appelé M. de La Souche, est un homme d'âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal, mais il est hanté par la crainte d'être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d'épouser sa pupille Agnès, élevée dans l'ignorance, recluse dans un couvent. Il fait part de ses projets à son ami Chrysalde, qui désapprouve la façon dont la jeune fille a été tenue à l'écart des réalités. Horace, fils d'Oronte (un autre ami d'Arnolphe), est tombé amoureux d'Agnès au premier regard ; il se confie à Arnolphe dont il ignore le rôle de tuteur, lui avouant qu'il a fait sa cour et raillant le personnage de M. de La Souche. Ce dernier en conçoit de l'amertume.

Acte II

Alain et Georgette, les serviteurs, sont réprimandés pour avoir permis à un jeune homme de rencontrer sa pupille. Arnolphe interroge Agnès afin de savoir ce qui s'est passé lors de cette entrevue, et la teneur de leurs propos. Il est rassuré par le récit qu'elle lui fait, sa réputation n'a pas été entachée, mais il décide de précipiter le mariage. Agnès, croyant que son futur mari est Horace, lui exprime sa gratitude, mais le barbon la détrompe sans ménagement.

Acte III

Arnolphe inculque à sa future épouse les rudiments des devoirs conjugaux, sans oublier les terribles effets de l'infidélité. Agnès semble résigner à ce triste avenir. Horace rencontre le tuteur qui savoure déjà la déconvenue du jeune homme : les serviteurs lui ont refusé une nouvelle visite, et la belle l'a renvoyé en lui lançant une pierre ... à laquelle était jointe un mot d'amour. C'est Arnolphe qui enrage, obligé de reconnaître sa jalousie, et donc son amour ; et il aimerait être aimé en retour.

Acte IV

Arnolphe, plus que jamais déterminé dans ses projets, donne des instructions drastiques à ses serviteurs, ils doivent refouler le jeune prétendant à coups de bâton. Nouvelle rencontre entre le tuteur et le galant, celui-ci lui apprend qu'il a réussi à s'introduire dans la maison, mais que l'arrivée impromptue de M. de La Souche, a obligé Agnès à la cacher dans une armoire. En outre, il lui confie qu'il a un rendez-vous pour le soir même et qu'il projette d'enlever la jeune fille. Ainsi renseigné, Arnolphe appelle son notaire pour la rédaction du contrat de mariage et se prépare à piéger son rival.

Acte V

Le traquenard a bien fonctionné, Horace a été roué de coups par les deux serviteurs, et il n'a d’autre choix que de faire l'assommé. Agnès s'est enfuie et a rejoint son amant, ne voulant retourner chez son tuteur. Horace, toujours ignorant de l'identité du tuteur, demande à Arnolphe d'héberger et de protéger la jeune fille. Le barbon triomphe, mais elle ignore superbement son discours exalté. Entrée d'Oronte, le père d'Horace, il veut unir son fils à la fille de son ami Enrique, de retour des Amériques, après un long séjour. Horace demande l'aide d'Arnolphe qui lui dévoile ironiquement son identité. Coup de théâtre, il s'avère qu'Agnès est la fille d'Enrique ; les amants vont pour unir leurs destinées, au grand désespoir de l'ex-tuteur. Le dernier mot de celui-ci est:
( Azadunifr )

L’École des femmes
L’École des femmes [ 2 ]


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