Le XVIIe siècle

Wednesday, November 19, 2008










Théodore Agrippa d'Aubigné
( 1552 - 1630 )


Naissance : 8 février 1552

Décès : 9 mai 1630

Activité: Poète

Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, et mort le 9 mai 1630 à Genève, est un écrivain et poète baroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci.
Son fils Constant d'Aubigné abjure le protestantisme en 1618 et mène une vie de débauche, dans son chateau de Maillezais avant de tuer sa première femme, surprise en flagrant délit d’adultère1, puis de se remarier pour donner naissance à Françoise d'Aubigné, qui devient la Marquise de Maintenon et la maitresse puis l'épouse du roi de France Louis XIV.

Biographie

Élevé dans la religion calviniste, dont il fut un fervent partisan tout au long des guerres de religion qui secouèrent la fin du XVIe siècle, Agrippa d’Aubigné fut placé, à l’âge de dix ans, en pension à Paris, chez Mathieu Béroald, humaniste célèbre (1562). L’année suivante, son père Jean d’Aubigné meurt à Orléans, alors assiégée par le duc de Guise (1563).
Envoyé à Genève en 1565, Agrippa d’Aubigné y poursuivit ses études sous la direction de Théodore de Bèze. Lorsque éclata la deuxième guerre de religion (1567-1568), il s’engagea sans hésiter dans l’armée protestante. Après une courte paix en 1568, les hostilités reprirent de plus belle. D’Aubigné participant aux batailles, comme aux pourparlers de paix, il était, à la suite d’un duel, absent de Paris durant les massacres de 1572 mais il en garda une rancune tenace à la monarchie. Les Tragiques conservent la trace des visions d’horreur dont il fut le témoin.
C’est à cette époque qu’il se lie avec le jeune roi de Navarre, qui le nomma son écuyer au mois d’août 1573. Le futur Henri IV était, après la Saint-Barthélémy, étroitement surveillé à la Cour de France. On ignore si, comme lui, d’Aubigné a feint de se convertir au catholicisme. Il fit en tout cas partie des compagnons du roi de Navarre lors de son évasion, le 4 février 1576. Cette amitié entre le roi et le poète dura plusieurs années ; Henri IV le nomma ainsi maréchal de camp en 1586, puis gouverneur d’Oléron et de Maillezais, que d'Aubigné avait conquis par les armes en 1589 ; puis vice-amiral de Guyenne et de Bretagne. Mais les divergences politiques et religieuses finissent par séparer les deux hommes, qui ne se doutaient pas que leurs petits-enfants respectifs, Louis XIV et Françoise d’Aubigné, se marieraient en 1683.

En 1577, d'Aubigné est grièvement blessé à Casteljaloux. Selon la légende qu’il a lui-même forgée bien plus tard, c’est là, entre la vie et la mort, que lui seraient venues les premières « clauses » de son grand poème épique sur les guerres de religion, Les Tragiques. Suite à cette blessure, il se retire aux Landes-Guinemer, dans le Blaisois, entre Suèvres et Mer, et épouse Suzanne de Lezay en 1583. Il a un fils d’elle, Constant, père de Françoise d’Aubigné, la future marquise de Maintenon, et deux filles, Louise Arthémise de Villette (1584-1663) et Marie de Caumont d’Adde (1586-1624). Constant lui causa l’une des plus grandes déceptions de sa vie en se convertissant au catholicisme ; il le déshérita, plongeant du même coup sa belle-fille et ses petits-enfants dans la misère. Après la mort de son épouse en 1596, d'Aubigné eut un fils naturel avec Jacqueline Chayer, Nathan d'Aubigné, ancêtre de la famille suisse des Merle d'Aubigné.
Après l’assassinat du duc de Guise en 1588, d’Aubigné reprit part aux combats politiques et militaires de son temps. Il est alors le représentant de la tendance dure du parti protestant (« les Fermes ») et voit d’un mauvais œil les concessions faites par le chef de son parti pour accéder au trône. Comme de nombreux protestants, d’Aubigné ressent l’abjuration d’Henri IV, en 1593, comme une trahison, d’autant plus qu’il était l’un de ceux qui s’étaient le plus battus pour amener Henri au trône. Il est peu à peu écarté de la cour, dont il se retira définitivement après l’assassinat d’Henri IV en 1610.

En 1611, à l’Assemblée des églises protestantes de Saumur, D’Aubigné, élu pour le Poitou, ridiculise le parti des « Prudents » dans Le Caducée ou l’Ange de la paix.
Il semblerait que c’est à cette période qu’il se tourna vers l’écriture de ses œuvres, et en particulier des Tragiques. Mais ce n’est pour lui qu’un autre moyen de prendre les armes, en multipliant les pamphlets anti-catholiques et les attaques polémiques contre les protestants convertis. Refusant tout compromis, d’Aubigné est contraint de quitter la France en 1620, après la condamnation de son Histoire universelle depuis 1550 jusqu’en 1601 par le Parlement. D'Aubigné se retira alors à Genève, où est publié l’essentiel de ses œuvres. Il y épouse en 1623 Renée Burlamachi, petite-fille du Lucquois Francesco Burlamacchi, et meurt le 9 mai 1630.
( Azadunifr )

Œuvre d'Agrippa d'Aubigné

L'œuvre d'Agrippa d'Aubigné est variée : poète, historien, essayiste, il est considéré comme l'un des plus grands auteurs baroques de France. Son style, rhétorique mais vivant, riche en métaphores mais réaliste, est en effet l'une des plus belles réussites de ce courant littéraire.

Les Tragiques

Les Tragiques est une œuvre poétique d'Agrippa d'Aubigné publiée en 1616 sous le titre original : Les Tragiques, donnez au public par le larcin de Prométhée. Au Dezert, par L.B.D.D. Cette oeuvre est constitué de sept chants ou livres racontant les guerres de religions

Poète satirique et fervent huguenot, Agrippa d'Aubigné choisit naturellement d'attaquer la religion catholique avec ses Tragiques, chef-d'œuvre qu'il commença en 1577 mais qui ne fut publié qu'en 1616, après de multiples remaniements.

Cette épopée est composée en sept livres aux titres éloquents : «Misères», « Princes», « la Chambre dorée», «les Feux», « les Fers», «Vengeances», «Jugement». Tandis que «Misères», «les Feux» et «les Fers» présentent un tableau apocalyptique de la guerre civile et le sort tragique des martyrs huguenots subissant la répression, les livres intitulés «Princes» et «la Chambre dorée » critiquent directement, sur un mode vigoureusement satirique, chacun des organes de pouvoir que le poète tient pour responsable de cette situation : les rois indignes de leur fonction sacrée d'une part, les instances judiciaires d'autre part. Dans les deux derniers livres, «Vengeances» et «Jugement», le poète détache son regard des événements du temps pour en appeler à la justice divine : il convoque le Dieu vengeur de l'Ancien testament pour procéder au jugement des coupables.

Les Tragiques, «poème héroïque» selon leur auteur, mêlent, chemin faisant, des genres et des tons variés : la narration épique côtoie le pamphlet satirique et l'oraison, le compte-rendu historique. La même variété se remarque dans la thématique de l'œuvre : éloge de Dieu et du protestantisme, affirmation de la confiance de son auteur en la divine Providence, cet ouvrage constitue aussi un tableau de mœurs, un recueil des connaissances du temps ainsi qu'un exposé
des affaires politiques et militaires de la France.


«Le riche a la vengeance, et le pauvre a la mort.»
[ Théodore Agrippa d'Aubigné ] - Les tragiques



«Nous sommes ennuyés de livres qui enseignent, donnez-nous en pour émouvoir.»
[ Théodore Agrippa d'Aubigné ] - Les tragiques


Autres œuvres

Agrippa d'Aubigné se fit également remarquer par le lyrisme amoureux de ses poèmes de jeunesse inspirés de Pétrarque et dédiés à Diane Salviati, qui fut un temps fiancée au poète. Renié par leur auteur, le Printemps du sieur d'Aubigné (1568-1575) ne fut publié qu'en 1874. Il réunit une centaine de sonnets, mais aussi des stances et des odes, qui renouvellent les lieux communs de la mode pétrarquisante par un tableau poignant, voire brutal, des cruautés de l'amour.

On doit aussi à Agrippa d'Aubigné une Histoire universelle depuis 1550 jusqu'en 1601 (1616-1618). Ce récit historique, l'une de ses œuvres majeures, retrace l'itinéraire collectif des Huguenots pendant la seconde moitié du XVIe siècle; jugé inopportun par les autorités en raison des opinions qui y étaient exposées, l'ouvrage le força à s'exiler à Genève.
Pamphlétaire de talent, d'Aubigné se moqua encore de l'hypocrisie religieuse dans des textes cocasses et réalistes à la fois, comme la Confession du très catholique sieur de Sancy (posthume, 1660), où le poète attaque un certain Harlay de Sancy, converti de fraîche date. Persécuté par Marie de Médicis après la mort de Henri IV, il se vengea par une satire de la cour sous la forme d'un récit picaresque, les Aventures du baron de Faeneste, qui fut publié entre 1617 et 1630. Il serait injuste de négliger ses Petites Œuvres mêlées, publiées en 1630, qui réunissent des textes brefs, comme ses épigrammes. Parmi ses œuvres de vieillesse, citons encore Sa vie à ses enfants (posthume, 1729).
Il a publié une ample Histoire universelle (1619-1620) et de nombreux pamphlets, notamment Les Aventures du baron de Faeneste.

*Le Printemps : poèmes d'amour à la manière de Ronsard, 1572.
*Le Printemps. L'Hécatombe à Diane
*Le Printemps. Les Stances et Odes
*Les Tragiques : son oeuvre principale, 1578-79. Puissante satyre lyrique en sept parties :
les Misères : dépeint les souffrances du peuple
les Princes

la Chambre dorée : corruption et crimes des magistrats
les Feux : c'est à dire les bûchers
les Fers
les Vengeances

le Jugement du tribunal de Dieu où la colère et la justice divine frappent les ennemeis des huguenots
*L'Histoire Universelle : trois volumes en prose consacrés surtout aux protestants et à ses souvenirs personnels.
*Les aventures du baron de Foeneste : satire des courtisans, 1617.
*La Confession catholique du sieur de Sancy : pamhlet contre les convertis qui ont suivi *l'exemple de Henri IV, publication posthume en 1660.
*Oeuvres latines
*Vie à ses enfants : mémoires publiés en 1728-29.
*raitté sur les guerres civiles
( Azadunifr )
Site agrippa d'aubigne
liste des oeuvres de Théodore Agrippa d’Aubigné,

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