Le XVIIe siècle

Wednesday, November 19, 2008










Mathurin Régnier
( 1573 - 1613 )

Mathurin Régnier (né le 21 décembre 1573 à Chartres, mort le 22 octobre 1613 à Rouen) est un poète satirique français.

Biographie

Mathurin Régnier, l’un des écrivains les moins classiques du XVIe siècle (en ce qu'il s'oppose par exemple à Malherbe), naît à Chartres, le 21 décembre 1573, l’année qui suit la Saint-Barthélemy. Son père, Jacques Régnier, notable bourgeois de Chartres, est le créateur, sur la place des Halles, d'un jeu de paume, qui reste longtemps célèbre et est connu sous le nom de tripot Régnier. Sa mère, Simone Desportes, est la sœur de l’abbé Desportes, poète connu à l’époque, très bien en cours et pourvu de gros bénéfices.

Son père qui le destine à la succession de son oncle le fait tonsurer à l’âge de sept ans, dans le but de lui assurer la protection de son oncle et de celle de Nicolas de Thou, évêque de Chartres. Mais le jeune Mathurin, n’ayant aucun goût pour l’état ecclésiastique, compromet, par une conduite désordonnée, et sa réputation et une partie des bénéfices qu’il était appelé à recueillir dans la succession de son oncle l’abbé Desportes.

Il entend très souvent lire les poésies de son oncle, plus respecté à Chartres que tout autre poète, et commence à l’imiter par de petits poèmes satiriques sur les honnêtes bourgeois qui fréquentent le tripot de son père. Il monte ensuite à Paris auprès de son oncle. À vingt ans, il s’attache au service du cardinal de Joyeuse, et, en 1595, fait à sa suite un premier voyage à Rome. Il commence à écrire ses Satires. En 1601, il fait un second voyage à Rome, dans la suite de Philippe de Béthune, nommé ambassadeur par Henri IV, et y reste jusqu’en 1605. Il y écrit sa sixième Satire, mais ne tire guère avantage de ce voyage et revient triste et dégoûté de tout.
De retour à Paris, il rencontre les poètes célèbres de l’époque. Nourri des auteurs anciens, et en particulier d’Horace, Régnier, doué d’un rare bon sens et d’une riche imagination, « donne au langage français une précision, une énergie et une richesse nouvelle pour l’époque »[réf. nécessaire]. On peut retenir parmi les jugements sur ce poète, celui de Madeleine de Scudéry, dans la Clélie : « […] Regarde lui dit-elle, cet homme négligemment habillé et assez mal-propre ; il se nommera Régnier, sera neveu de Desportes et méritera beaucoup de gloire. Il sera le premier qui fera des satires en françois ; et, quoiqu’il ait regardé quelques originaux fameux parmi ceux qui l’auront précédé, il sera pourtant un original en son temps. Ce qu’il fera bien sera excellent, et ce qui sera moindre, sera toujours quelque chose de piquant. Il peindra les vices avec naïveté et les vicieux fort plaisamment. Enfin, il se fera un chemin particulier parmi les poètes de son siècle, où ceux qui voudront le suivre s’égareront bien souvent. »

L’épitaphe si connue qu’il s’est composé lui-même, est la fidèle expression de son caractère
:

« J’ai vescu sans nul pensement,
Me laissant aller doucement
A la bonne loy naturelle,
Et si m’estonne fort pourquoi
La mort osa songer à moi
Qui ne songeay jamais à elle. »
Sa vie de débauche et de bohème l’empêche d’accéder à la reconnaissance. Il meurt, poursuivi par la maladie et le chagrin, dans une « hostellerie » de la ville de Rouen, à l’âge de 40 ans.
( Azadunifr )

Sa vie

Un ecclésiastique bon vivant:

Qui le croirait à lire son œuvre? Mathurin Régnier est un homme d'Église. Alors qu'il n'a que neuf ans, on le destine déjà à une carrière ecclésiastique et on le tonsure, comme c'était l'usage, pour bien marquer cette vocation. À partir de 1587, il est en service du cardinal de Joyeuse et l'accompagne à Rome. En 1609, le voici chanoine à la cathédrale de Chartres.
Mais ces pieuses occupations ne l'empêchent pas d'être un bon vivant. Comme beaucoup de ses confrères d'alors, il n'a pas toujours un comportement très édifiant. Il fréquente la cour. Il aime bien manger et bien boire. II ne dédaigne pas les plaisirs de l'amour. Il est un client assidu du célère cabaret parisien de la Pomme de Pin, lieu de rencontre des poètes satiriques.

Un adversaire de Malherbe:

Il est le neveu du poète Desportes, que Malherbe avait pris comme cible en annotant sévèrement ses œuvres. Est-ce en partie par solidarité familiale? Régnier n'apprécie guère l'adversaire de son oncle. À lui et à ses disciples, il reproche d'être « faibles d'inventions », « froids à l'imaginer », de manquer de fantaisie, de donner trop d'importance à la perfection de la forme (Satire IX). Il préfère le réalisme au sublime. Il aime mieux suivre son naturel plutôt que de polir et repolir ses vers. Et certes. ses Satires. qui dénoncent les ridicules et les vices de son temps, plaisent par leur spontanéité. Mais c'est parfois au prix d'un certain laisser-aller, rançon obligée de la facilité.

Œuvre de Mathurin Régnier

les Satires:

De 1608 a 1613, Mathurin Regnier fait éditer seize satires . Une dix-septième sera publiée plus tard, après sa mort. Régnier a l'art du portrait. Mais il s'agit de portraits en action. Il accumule les détails destinés à ridiculiser aussi bien l'apparence que le comportement de ceux qu'il dépeint. Il montre comment le ridicule est la conséquence de deux travers: d'une part, l'homme, imbu de sa personne, ne pense qu'à lui ; de l'autre, ainsi enfermé dans son égoïsme, il est sans cesse plongé dans des contradictions dont il ne s'aperçoit même pas. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent: le poète de cour essaie d'imposer son image d'homme d'esprit, mais c'est par arrivisme, pour faire carrière et, « Méditant un sonnet , médite un évêché » (Satire II). Le courtisan ne songe qu'à briller aux dépens des autres et, pour y parvenir, malgré le mépris qu'il a pour tout ce qui n'est pas lui-même, est obligé d'user de la flatterie (Satire III). Malherbe et ses disciples veulent donner les apparences d'un talent qu'ils n'ont pas: ils utilisent la technique pour dissimuler les faiblesses de leur art (Satire IX). Macette était une séductrice patentée: la voici devenue une dévote reconnue, elle s'adonne à ses nouvelles occupations avec autant de zèle qu'aux précédentes et on parle même de la canoniser (Satire XIII) !

Lecture d'un extrait de la Satire XI:

Dans la Satire XI, dont s'inspirera plus tard Nicolas Boileau, Régnier décrit un souper ridicule. Ce repas est doublement ridicule, parce qu'il réunit des spécialistes de la littérature grotesques et pédants, et parce qu'il est mal préparé et mal servi. Et l'auteur accumule les détails amusants pour évoquer ce festin manqué.
( Azadunifr )

liste des oeuvres de Mathurin Régnier

1 Comments:

  • At 11:59 PM, Blogger Unknown said…

    Vous pourriez avoir la décence de citer vos sources. Ce texte provient d'un ancien manuel de lycée édité par Hatier, que vous avez seulement copié. Rendez à César ce qui lui appartient.

     

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