Le XVIIe siècle

Tuesday, December 02, 2008

George Dandin

George Dandin ou le Mari confondu est une comédie-ballet en trois actes de Molière, créée à Versailles le 15 juillet 1668, puis donnée au public sur le Théâtre du Palais-Royal le 9 novembre de la même année. Elle fut vue pour la première fois par le roi (Louis XIV) à Versailles.

Parfois c'est agréable de relire les classiques et c'est ce que je viens de faire avec George Dandin. Au niveau du prénom "George", ne croyez pas à une faute de frappe s'il n'y a pas de "s" final. C'est seulement vers le XIXème siècle que ce "s" est apparu.

En fait, la pièce a un titre double: "George Dandin ou le mari confondu". George, simple bourgeois a épousé Angélique de Sotenville parce que, malgré la particule, sa famille noble était dans une situation difficile. Le mariage a été arrangé par les parents de la "damoiselle" et Angélique a été contrainte de se marier avec George Dandin. Aussi ne se sent-elle pas de scrupules à le tromper avec le vicomte de Clitandre, avec la complicité de sa suivante Claudine et celle de Lubin, le servant de son amant. Angélique n'a rien d'un ange malgré son prénom et le pauvre George est ridiculisé. Après avoir été "bourreau" en imposant la noce, il devient une victime très humiliée.

Certes on pourrait voir une revendication de l'égalité des droits de la femme dans cette pièce puisque Angélique se rebiffe contre cet époux imposé, mais d'un autre côté elle est si perverse que l'admirer est difficile. Cette pièce se veut avant tout divertissante et c'est le cas avec Lubin, pas très futé, qui, ne sachant pas à qui il parle, dévoile à George Dandin lui-même qu'il aide son maître Clitandre à se débarrasser du mari d'Angélique. Mais ce n'est qu'un exemple, la pièce regorge de situations comiques.

les Personnages

George Dandin est un riche paysan. En échange de sa fortune, cédée à M. et Mme de Sotenville, il acquiert un titre de noblesse, "Monsieur de la Dandinière ", un rang et une épouse, Angélique. Mais sa jeune femme n'a jamais voulu cette union. Elle se refuse à lui. Devant cette épouse rebelle qu'il ne parvient pas à attirer dans son lit, Dandin ne peut rien. Pire, il ne peut empêcher Clitandre, gentilhomme libertin de la Cour, de courtiser ouvertement Angélique. Dandin tente de réagir, mais les aristocrates n'ont que faire des basses accusations de coq de village et humilient cruellement l'infortuné bourgeois. Angélique peut compter sur l'appui de sa servante Claudine. Lubin est l'entremetteur de Clitandre et le soupirant de Claudine. Dandin ne peut compter que sur lui-même.

Les Actes

Acte I

George Dandin, riche paysan voulant s'élever au-dessus de sa condition, épouse Angélique, fille des Sotenville, nobliaux ruinés de province. En rachetant leurs dettes, il gagne le droit de transformer son nom en « George de la Dandinière », mais sa belle-famille ne cesse de lui faire âprement sentir que la différence de condition n'en est pas pour autant abolie.

George Dandin regrette d'avoir épousé Angélique et de sans cesse subir le mépris de cette dernière et de ses parents. Surprenant Lubin sortir de chez lui, il l'interroge et apprend, sans dévoiler son identité, que sa femme entretient une correspondance avec Clitandre, et que Lubin courtise Claudine. Accablé, il se plaint auprès de ses beaux-parents, lesquels fustigent d'entrée son habituel manque de savoir-vivre et sa basse condition. Une fois informés, les Sotenville demandent des explications, l'un à Angélique, l'autre à Clitandre. Tous deux nient et George Dandin est contraint de présenter ses excuses tout en ne désespérant pas de « désabuser le père et la mère ».

Acte II

Toujours grâce au même domestique maladroit,Dandin apprend que Clitandre est allé rejoindre Angélique chez elle. Il avertit une nouvelle fois ses beaux-parents, qui, en arrivant, surprennent Angélique et Clitandre quittant la maison de Dandin. Apercevant ses parents, Angélique feint de se défendre verbalement contre Clitandre, et, pour appuyer ses protestations de femme vertueuse, se saisit d’un bâton pour le frapper. Clitandre pousse Dandin entre eux, et c’est Dandin qui prend les coups de bâton généreusement administrés par Angélique. Les parents, ravis, félicitent leur fille, et il s’en faut de peu que Dandin ne soit obligé de remercier Angélique de son comportement exemplaire.

Acte III

Clitandre et Angélique se sont donné rendez-vous de nuit à l’extérieur de la maison. Au bruit de la porte, Dandin se réveille et aperçoit les deux amants. Certain cette fois que sa bonne foi triomphera, il dépêche discrètement un domestique prévenir ses beaux-parents, tandis qu’il verrouille la porte, empêchant le retour d’Angélique. Quand Angélique revient, elle trouve porte close et son mari, goguenard, à la fenêtre. Quand il lui apprend que ses parents vont bientôt venir, elle dit qu’elle préfère se tuer avec le couteau qu’elle possède plutôt que le déshonneur, et elle feint de le faire. La nuit est noire, et Dandin descend pour voir si sa femme s’est vraiment tuée. Celle-ci en profite pour entrer dans la maison et verrouiller la porte derrière elle. Quand les beaux-parents arrivent, ils trouvent Dandin dehors et Angélique à la fenêtre. Elle se plaint à ses parents que son mari rentre souvent ivre la nuit. Après avoir été sévèrement réprimandé par ses beaux-parents, Dandin est encore obligé de présenter ses excuses, cette fois à genoux à sa femme.
( Azadunifr )

George Dandin [ sur le net ]

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